mardi 13 décembre 2011

Sapristi, l’air n'arrive plus !

Tintin est une BD de son temps, un temps révolu, où certes l’Europe voulait civiliser l’Afrique (cf Tintin au Congo), mais également un temps où la science et la technique étaient au cœur des préoccupations de la société. En ce sens Tintin, à l’instar de Blake et Mortimer, est une bande dessinée instructive où les découvertes même fictives sont sources d’émerveillement. Ça c'était pour la forme, en fait Tintin est ici un prétexte d’actualité pour aborder quelques points relatifs aux techniques et problèmes liés à l’exploration sous marine, tel que celle de l’épave de la licorne.

Et oui, dans le trésor de Rackam le rouge, Tintin rencontre le professeur Tournesol concepteur d’un improbable submersible « bioinspiré » en forme de requin. Mais pour explorer plus avant l'épave il devra utiliser un scaphandre à casque relié à la surface par un tuyau.


mercredi 30 novembre 2011

L’hémoglobine pour les nuls !

Ou
Tout ce qu'il faut savoir sur l'hémoglobine
résumé en 5 questions et moins de 700mots !

1 - Comment c’est fait ?
Alors c’est une protéine formée de 4 sous-unités (les globines), chacune correspondant à une suite d’acides aminés. Chez l’Homme adulte il y a deux types de sous unités différentes: 2 alpha et 2 bêta et au milieu de chacune de ces sous unités se trouve l’hème. Une sorte de petite pastille "magique" avec un atome de fer au centre qui donne sa couleur au sang (voir cet article pour plus de détails). D’où le nom « hemo-globine ».

samedi 19 novembre 2011

Strip Science : Quand la BD fait bander la science !

Evénement majeur, titre choc ! Rien de tel que du grivois pour appâter le client !
Vous n’en pouvez plus de lire ma prose au style pauvre et lourd qui s’étend sur des pages et des pages ? Mes blagues stupides ne vous font plus rire ? Les illustrations de mes articles ne vous suffisent plus ? Bref vous en voulez plus petits coquins ! STRIP SCIENCE est fait pour vous !
Avec un principe simple: regrouper sur une même plateforme des BD courtes (comic strip) ou des illustrations à thème scientifique, dont certaines sont le fruit d’une collaboration directe entre dessinateurs de tous bords et blogueurs du c@fé des sciences.

Exemple avec cette illustration de Jul (du blog Forza Pedro) qui vient compléter mon précédent billet sur Mendel. Ou encore avec un sujet hautement scientifique : ma trombine (plutôt ressemblant si on compare à la photo de droite) !

2 points forts donc :
- Une multitude de dessins produits par des illustrateurs de tous les horizons.
- Un contenu scientifique de qualité avec l’expertise du c@fé des sciences !
Le total sur un seul et même site beau et fonctionnel dont je vous redonne l'adresse ici : 
Les journalistes ont toujours étés secondés par des dessinateurs de presse, que ce soit en politique où même en science. Il en sera donc de même avec les blogueurs. Car une belle image vaut mieux qu’un long discours, et un peu de détente ne nuit pas à la connaissance !
Voilà en résumé la présentation de cette excellente idée du très productif Taupo de SSAFT (Mais comment fait-il ???). Bien sur si vous passez tout votre temps à compulser les nouveautés de Strip-Science en plus de vos sites préférés je n’y suis pour rien. Et d’ailleurs je suis victime moi aussi !


PS : Si vous aimez les Web comics et le projet Strip Science, vous pouvez :
  • En parler autour de vous et convaincre d’autres dessinateurs de rejoindre Strip-Science et de dessiner pour nous, euh pour la science !
  • Consulter mes autres billets en lien avec la BD
  • Faire un tour sur d'autres portails qui regroupent plein de comics tous thèmes confondus tels que bd-en-ligne.fr ou encore lapin.org
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vendredi 11 novembre 2011

Mendel et le syndrome du 11/11/11


En tant que voyant extralucide je peux prédire que vous allez vous casser la jambe ce vendredi 11/11/11 à 11H. Bien sûr je ne vous le souhaite pas, mais je peux faire cette prédiction, et si elle se produit vous serez j'en suis sûr convaincu de mon pouvoir surnaturel !


Mes pouvoirs sont EnoOormes !!
Statistiquement, j'ai même de fortes chances de voir se produire un tel événement à l'échelle des 7 milliards d'humains que nous sommes. (Certes, je suis loin des 7 milliards de lecteurs réguliers, mais il faut savoir être ambitieux). Si l'on se place de votre point vue de victime, la probabilité qu'un tel accident se produise était faible, ainsi la précision de ma prédiction associée à l'émotion occasionnée par le traumatisme, fera peut-être vaciller votre raison pour laisser place à l'irrationnel voir à la bêtise !

lundi 31 octobre 2011

L’idée d’un homme…


Diogène de Sinope était quelqu’un de sympathique à bien des égards, et j’aime les anecdotes que l’on rapporte à son sujet…
C’est un peu le père de tous les punks à chiens, vivant dans une amphore et amis des canidés, il reçoit la visite d’Alexandre le grand (probablement une sorte de campagne électorale antique) qui, devant la simplicité de la vie du philosophe, demande à Diogène ce qu’il peut faire pour lui, et sa réponse est une sorte de "casse toi pauv’ con" bien plus raffiné : « ôte-toi de mon soleil »…


Diogène en tant que fondateur de l'école cynique est aussi l’ennemi du grand Platon et de son Académie. Ainsi lorsque Platon affirme que l’Homme est une idée, Diogène déambule avec une lanterne en pleine journée dans les rues d’Athènes,  à la recherche du vrai Homme de Platon dans sa forme idéale. Et quand Platon décrit l’Homme comme un bipède sans plumes et sans cornes, Diogène présente avec culot, un poulet sans plumes et sans ergots et affirme : « voici l’Homme de Platon !! »


mardi 25 octobre 2011

Je veux un cœur de crocodile !

Si j’étais finaliste je serais persuadé de la supériorité de mon cœur :
  • Parfaitement cloisonnée (enfin sauf si j’ai un souffle au cœur...) 
  • Hyper efficace (enfin sauf en cas de crise cardiaque)
  • Avec une forme magnifique, à tel point que je la dessinerai partout pour exprimer mes sentiments…
Mais je suis évolutionniste, et bien que mon cœur soit parfaitement adapté à mon mode de vie de chasseur cueilleur sportif (oui je cueille des fruits et j’attrape des poulets dans les étales de mon supermarché et c’est un sport !) – bien qu’il soit adapté donc, j’éprouve une certaine jalousie face à la merveilleuse adaptation du cœur de crocodile que les ouvrage de biologie classique considéreront comme « peu évolué » puisqu’il n’est pas parfaitement cloisonné comme le notre. Typiquement cette forme de cœur sera considérée comme « un intermédiaire entre le cœur cloisonné des oiseaux et celui peu cloisonné des reptiles, dans la série des vertébrés » Beurp… pardon je dois aller vomir…

dimanche 25 septembre 2011

Lettre ouverte aux finalistes et aux gradistes...


  • A M. Jean-Claude Baerh, Jean-Louis Picaud et James Maissiat , respectivement professeur et maitres de conférences à l'Université de Poitiers
  • Aux responsables éditoriaux des éditions Dunod.

Concernant l'ouvrage "Biologie animale" je tiens tout d'abord à vous féliciter pour votre travail de synthèse qui regroupe en deux tomes l'essentiel de la biologie animale s'adressant aux étudiants de Licence. Comme on peut l'attendre d'un tel ouvrage le texte est clair et plutôt bien illustré, même si dans ce domaine les éditeurs français ont encore de gros progrès à faire.

Je m'interroge néanmoins à la lecture de l'introduction du chapitre 2 du tome 2 concernant les vertébrés, (Edition de 2004 - tirage 2010 !)  je le retranscris ici sans aucun troncage, ni ajout:
« Cet embranchement comporte environ 40 000 espèces. Il s’agit de l’embranchement du règne animal le plus élevé en organisation. Ils possèdent un plan de constitution remarquable par son unité, ce que démontrent l’embryologie et l’anatomie comparée. Leur structure générale rappelle celle des Céphalochordés, mais en beaucoup plus évoluée.
Ils se distinguent des autres Cordés par l’apparition de caractères nouveaux, en relation avec ce niveau d’évolution supérieur… » 

samedi 10 septembre 2011

Les 704 bourre-pifs d’Astérix et Obélix


"Nous sommes en 2011 après Jésus-Christ. Toute la Science est occupée par des gens sérieux... Toute? Non! Un petit groupe d'irréductibles plaisantins résiste encore et toujours à l'envahisseur. 
Il ne s’agit pas vraiment d’Astérix, il ne s’agit pas vraiment de science, mais de la rencontre singulière de ces deux mondes. Puisque nous nous intéresserons à une publication du très sérieux journal scientifique « Acta Neurochirurgica » (impact factor 1,47) qui a publié cet article remarquable :
Traumatic brain injuries in illustrated literature: experience from a series of over 700 head injuries in the Asterix comic books” Marcel A. Kamp et al.
Les auteurs proposent ici une revue complète des quelques 704 blessures à la tête recensée dans les 34 albums de la célèbre série gauloise de Goscinny  et Uderzo : Astérix le gaulois. Ainsi après une lecture attentive, ils livrent leurs conclusions sur les troubles observés, et les causes ou les facteurs corrélés à ces différents troubles… Des résultats marquants  !

samedi 27 août 2011

Colchiques dans les prés...


Et oui l'été touche à sa fin, et le monde de l'éducation s'apprête à faire sa rentrée avec tout de même  16000 postes de moins. Espérons que la rentrée 2012 se fera avec une politique différente... Pour ce mettre en jambe voici une petite présentation du genre Colchicum qui fleurit dans les prés, ainsi que quelques nouvelles concernant ce blog.

Bonne rentrée et bonne lecture à tous.




mardi 23 août 2011

Les coléoptères dans l’art !

Les coléoptères sont un groupe d’insectes qui possèdent des élytres et présentent la plus grande diversité en termes de nombre d’espèces (300 000 tout de même). On retiendra à leur sujet la célèbre citation du biologiste britannique John Haldane (fondateur de la génétique des populations): "le Créateur, s'il existe, a une passion démesurée pour les coléoptères ! " Evidemment le rôle écologique des coléoptères est important mais avant cet été je n’aurai pu imaginer qu’un coléoptère contribue physiquement à une œuvre artistique !


En vacances* à St Paul de Vence, sur le chemin de la magnifique fondation Maeght, j’ai pu visiter la galerie Guy Pieters et découvrir le travail de l’artiste belge Jan Fabre. Cet artiste complet est à la fois dessinateur, sculpteur, metteur en scène et chorégraphe, propose un travail assez surprenant et parfois un peu trash… Il utilise par exemple des os humain broyés pour ses sculptures, ou encore ses propres « fluides corporels »… Jan fabre précise également être entomologiste et même le descendant de Jean-Henri Fabre, entomologiste et écrivain français... mais ça reste à prouver !

mardi 28 juin 2011

Les lophophorates ou la saga des porteurs de touffes.


Dans ma jeunesse perdue, lorsque mes cochlées auditives étaient encore intactes, et que j’écoutais avec délectation les tirades de mon professeur de biologie animale (JJLR pour les dijonnais), un nom percuta mes oreilles : « lophophorates ». Or à cette époque, pas si lointaine du début des années 2000 passait sur les ondes FM un groupe rock un peu punk nommé lofofora, et dont le nom est selon la biographie officielle est tiré d’un genre de cactus : Lophophora sp. Enfin j’apprends dernièrement qu’un genre d’oiseaux porte également le nom de lophophorus…

Un mot, et 4 groupes différents : zoologiques, botanique, et musical… Avant de les passer en revue, voyons ce que peut bien signifier « lophophora »…


Si toi aussi tu porte un "lophos" rejoins nous !
Comme bien souvent l’étymologie est salutaire et apporte une réponse claire. Le préfixe Lopho- provient du grec ancien λόφος (lofos) et signifie au départ colline mais désigne également la « huppe », ou l’aigrette des oiseaux bref une petite touffe au sommet de la tête, le suffixe –phore est également une racine grecque -φόρος (-foros), provenant de φέρειν (ferein) et signifiant « porter ». Bref les « lophophoriens » sont ceux qui portent haut le « lofos », la huppe, le toupet, la crête… et autres assemblages qui s’y apparentent de près ou de loin.


mercredi 8 juin 2011

Comment mange l’abominable étoile de mer ?

Après l’oursin et sa lanterne d'Aristote, voyons le cas d'un autre échinoderme qui cache bien sa bouche, et bien son jeu: l’étoile de mer animaux de la classe des asteroïdes. Ici la bouche est encore située contre le fond marin mais contrairement aux oursins, pas dents en vue, ce qui n'empêche pas notre "starfish" d'être un sacré prédateur !



A table !
En fait les étoiles de mer sont des opportunistes qui peuvent se nourrir d’à peu près n’importe quoi, il existe des étoiles de mers suspensivores, ou encore dépositivores, s’est à dire absorbant les particules alimentaires en suspension ou déposée sur le fond marin. Mais le plus souvent, les étoiles de mer sont des prédateurs, et ce malgré leur vitesse de déplacement particulièrement lente : 8 cm par minute (à peine plus rapide qu’un escargot)…  Conclusion évidente si le prédateur est lent, les proies sont encore plus lentes, citons par exemples certains vers ou crustacés, d’autres échinodermes, ou enfin et surtout des mollusques bivalves quasi-immobiles tels que la moule. 
Mais comment fait l’étoile de mer pour ouvrir un bivalve barricadé derrière sa coquille quand nous humains "géniaux" nous éprouvons les plus grandes peines du monde à ouvrir une malheureuse huitre les soirs de réveillons…

mardi 31 mai 2011

Comment mange un oursin ?

Les oursins sont des échinodermes, et l’étymologie nous le confirme ; « échinos » signifiant épine, et « derme » la peau. Plus surprenant les étoiles de mer sont également des échinodermes ainsi que les étonnants concombres de mer (ou holothuries) ou encore les crinoïdes dont les restes fossiles constituent une bonne partie des calcaires à entroques. Voilà pour un portrait rapide de la famille, chaque membre méritant bien sur un article à lui tout seul.
Venons-en à la question du jour, qui ne vous a peut être jamais traversé l’esprit : Comment mange un oursin ? Et accessoirement que mange-t-il ? Laissez-moi éclairer vos lanternes !


samedi 28 mai 2011

Visualiser le Wifi autour de nous…

Une fois n’est pas coutume, voici un article court ! Je sors un peu de mon domaine pour vous faire partager une petite trouvaille qui alimentera vos réflexions, comme elle a alimenté les miennes que je vous livre à présent !

jeudi 26 mai 2011

Escale géologique sur la côte basque.

Il n’y a pas que la biologie dans la vie, y’a de la géol aussi ! L’éruption du volcan islandais Grimsvötn est d’ailleurs là pour me rappeler que ce blog à déjà traité de géologie, il y a un an avec l’imprononçable  Eyjafjöll. Mais cette fois je vais faire dans le local et m’intéresser à la géologie de la côte basque que j’ai pu explorer rapidement lors de pérégrinations printanières. Voyons comment avec un seul site, on peut passer en revue tous les thèmes de la géologie : sédimentation, crises géologiques, déformation et tectonique, et érosion. En route pour le terrain !

mardi 17 mai 2011

Pullulation de méduses, l'exemple de la méduse d'Echizen.

Les méduses sont des organismes marins plutôt gélatineux (jellyfish, pour nos amis anglosaxons), mais une méduse de 2m de diamètre et de plus de 200kg, ça fait beaucoup de gélatine ! Quand en plus une telle méduse devient invasive, le problème est de taille vous l’imaginez : destruction des filets de pêche, engorgement des systèmes de pompage d’eau des centrales nucléaires... Et c’est là, oui, à ce moment précis, que le zoologiste peut enfin se rendre utile aux yeux de la société !

Comme toutes les méduses, Nemopilema nomurai, où méduse géante d’Echizen, appartient au groupe de cnidaires, comme les siphonophores dont nous avons déjà parlé ici. Elles dérivent grâce aux courants marins sur les côtes Est du Japon (et notamment la préfecture d’Echizen), qui sont touchées de façon récurrentes depuis 2004. En réalité le développement de ces monstres se déroule bien plus au sud, en mer de Chine au sud de la Corée et démarre de façon beaucoup plus modeste...

mardi 10 mai 2011

Pourquoi je ne mange pas "Bio" ...

Un peu comme le terme « écologie » qui de la science glisse vers la politique (cf un précédent article), il est des glissements sémantiques et néologismes qui en disent long sur notre société : « Manger bio », voilà une expression qui, il y a 20 ans encore, signifiait pour la plupart des français manger un yaourt nature (celui qui enlève le stress des exams vous savez !). Aujourd’hui le sens est tout autre puisqu’il s’agit de manger des produits issus de l’agriculture biologique (je cherche toujours une agriculture « non biologique », de même qu’une médecine « dure »). Le terme « bio » va même plus loin que cela, il s’apparente presque à un mode de vie puisque l’on peut s’habiller bio, se maquiller bio, jouer bio, bref consommer bio. Hé oui, car ce que l’on étiquette « bio » ce sont des produits bel et bien fabriqués et toujours vendus par l’Homme, pas par la nature ! Mais alors consommer « bio » qu’est-ce que c’est ? 

Avant de démarrer et pour prévenir à l’avance certains commentaires déplaisants, je précise qu’il s’agit d’un « billet » exprimant une opinion personnelle, que je ne souhaite juger personne ici, mais juste apporter une réflexion subjective, et non une vérité incontestable.


mardi 3 mai 2011

1ère classification phylogénétique d'Heroic Fantasy (2/2)

 Oyez Oyez, Geek de tout poil, cladistes convaincus, rôlistes de l’extrême, et curieux de la blogosphère cet article révolutionnaire est fait pour vous !
Je vous propose en effet d’appliquer la cladistique aux espèces du monde de l’Héroic fantasy et donc rien de moins que  la « Première* classification phylogénétique de l’Heroic fantasy ».  *(à ma connaissance)
Aujourd'hui et après pas mal de travail pour le rendu visuel, voici enfin le résultat tant attendu ! 



2ème   partie : Le résultat !

 
Classification phylogénétique de 12 peuples issus de l'univers de l'Heroic Fantasy

Pour ceux qui se demande comment j'ai pu obtenir cela et sur quoi repose se résultat, direction la première partie de cet article: Le BlaBla. Et pour ceux d'entre vous qui ne connaissent pas l'approche cladistique rendez-vous ici: La classification phylogénétique en résumé.


samedi 30 avril 2011

1ère classification phylogénétique d'Heroic Fantasy (1/2)

Oyez Oyez, Geek de tout poil, cladistes convaincus, rôlistes de l’extrême, et curieux de la blogosphère cet article révolutionnaire est fait pour vous !
Aujourd’hui on sort de l’académisme sans vraiment en sortir ! Vous l’avez peut-être deviné depuis mon article sur la couleur dusang, je suis un amateur de fantastique et notamment d’Héroic Fantasy : Pour les non initiés, comprenez le monde de Tolkien avec des Elfes des Nains, des Orques etc.  Justement c’est de toutes ces peuplades fantastiques dont il va s’agir ici. Je vous propose en effet d’appliquer la cladistiques aux espèces du monde de l’Héroic fantasy et donc rien de moins que  la « Première* classification phylogénétique de l’Heroic fantasy ».  *(à ma connaissance)
Mais avant de vous livrer le résultat tant attendu vous aurez droit selon le modèle de la parution scientifique à la partie « matériel méthodes », autrement dit, le BlaBla.

1ère partie le BlaBla


Échantillon d’espèces et Extra-Groupe.
J’ai décidé de ne classer ici que les espèces de morphologie humanoïde, soit une douzaine, en présupposant que cette morphologie est un caractère ancestral et non une convergence entre des lignées fort éloignées. Vous ne verrez donc pas ici les dragons, gryphons et autre  « poneys fringuants », mais uniquement des peuples dont la caractéristique commune est l’existence fictive.
L’extra-groupe comme chacun sait, doit être un groupe proche pour qu’il présente un certains nombre d’homologies avec les espèces de notre échantillon, mais l’on doit s’assurer qu’il ne fait pas partie de ce groupe. J’ai donc choisi l’Homme dont on est sûr que l’existence n’est pas fictive. On postule que dans cet extra-groupe tous les caractères sont à l’état ancestral ce qui va nous permettre de polariser nos états de caractères répertoriés dans la matrice…


Matrice des caractères

 Alors là je vous voit venir, non, non, non, ce n'est pas de cette matrice là qu'il s'agit, mais d'un tableau tout bête qui regroupe l'ensemble des caractères.





mercredi 30 mars 2011

Un an de Blog !

Et oui un an déjà, l'occasion de faire un petit bilan du Blog de M.Colin...

Un grand Merci !
Tout d'abbord merci à tous pour vos visites, votre lecture bienveillante et vos commentaires constructifs. Visiteurs fidèles ou infidèles vous avez étés au total 9337 à visiter ces pages cet année (soit 25 par jour en moyenne). Ce chiffre ne tient en plus pas compte des nombreuses lectures effectuées sur le site Paperblog ( 1300 lectures par mois !).
 
Autre bonne nouvelle ce chiffre est en progression constante avec un record absolu hier : 91 visites ! Pourvu que ça dure !

lundi 28 mars 2011

Parthénogenèse - vs - Reproduction sexuée.

Je vous en ai déjà entretenu lors du précédent article, la parthénogenèse est un mode de reproduction asexuée utilisant des gamètes femelles non fécondés. Grosso-modo, prenez un ovule, activez le et laissez-le se diviser jusqu’à obtention d’un "nouvel" individu.
La question que l’on peut se poser s’est pourquoi certaines espèces issues d’ancêtres à reproduction sexuée se sont soudainement  mises à produire des clones ? Car c’est là, la plus grande conséquence de la parthénogenèse, les individus sont tous des clones, c'est-à-dire qu'ils possèdent le même patrimoine génétique ! 

[Reproduction asexuée ne veut pas dire sans sexualité, Ci contre deux lézards femelle de l'espèce parthénogénétique Cnemidophorus uniparens simulent un accouplement. Les rôles de mâles et femelles changent toutes les 2 à 3 semaines en fonctions du cycle hormonal.]




jeudi 17 février 2011

Une fécondation bien inégale.

« Eh bien pour faire un bébé, il faut déjà un papa et une maman »…  Cette phrase classique est souvent la première étape d’une plus ou moins longue explication que beaucoup de parents donnent à leur enfant. Cette affirmation  se vérifie facilement, et dès l’antiquité on pense qu’il faut obligatoirement un échange de « fluides » entre l’homme et la femme pour donner naissance à un nouvel individu, et même si la vierge marie, « sainte mère de Dieu », vient compliquer le problème, l’affaire semble entendue. Mais la part relative de chaque parent dans la « conception » d’un nouvel individu reste à expliciter… Aujourd’hui, dans un contexte de révision des lois bioéthiques, je vous propose une relecture moderne des concepts ovistes. Commençons par voir de quoi il s’agit.


Ovistes contre animalculistes.
Même si l’importance des deux parents est rapidement perçue, la « théorie de la fécondation » n’est formalisée qu’en 1900 par l’allemand Oskar Hertwig. Entre temps deux camps s’opposent: les animalculistes d’une part, qui pensent que le spermatozoïde contient des êtres miniatures préformés, ou homunculus (voir gravure ci-contre) ; ils n’envisagent l’ovule que comme une chambre de développement. Les ovistes d’autre part, pour qui c’est l’ovule qui primordial pour la procréation, et le sperme ne joue qu’un rôle d’activateur. Et dans certains cas tels que la parthénogénèse il n’est même pas nécessaire ! Cette théorie n’est plus d’actualité aujourd’hui car elle supposait également l’existence d’un individu préformé, à l’intérieur de l’ovule. Mais voyons en quoi la prépondérance de l’ovule dans le développement se révèle pertinente.

samedi 5 février 2011

Les siphonophores sont les plus forts !

Créationnistes et évolutionnistes sont sans doute d’accord sur un point : la nature dans sa beauté révèle à qui sait l’observer, une certaine  logique, une organisation remarquable. Certains y voient l’œuvre de Dieu, d’autre la conséquence d’un ensemble de mécanismes regroupés sous le concept d’évolution.

Tout de même Dieu, c’est plutôt facile comme solution… Si Dieu explique tout, il n’explique rien non plus … « il neige grâce à Dieu », « le président de la république est envoyé par Dieu »… In god we trust,... un peu trop ! J’ai entendu récemment une interview de Michel Onfray le philosophe qui affirme que la religion est une « pathologie mentale » : Savoureux!
Mais, pour le béotien moyen qui observe un siphonophore, il y’a de quoi se poser des questions. Face à une organisation aussi complète et en même temps aussi simple ! Voyons ces créatures remarquables de plus près...


lundi 31 janvier 2011

La fin de l'évolution ?

Si j’étais un peu moins scientifique, et si je maitrisais un peu plus l’art des mots, je me serais certainement plus intéressé à la philosophie.  Je regrette aujourd’hui de n’avoir été plus attentif aux propos de mon professeur lors de mon année de terminale.  Mais ! Grâce soit rendue à la plasticité cérébrale, il n’est jamais trop tard pour s’ouvrir à de nouveau domaines et l’épistémologie et la philosophie des sciences font partie de ces derniers. Aussi c’est en tant que novice en philosophie et que je voudrais vous entretenir du problème du finalisme !



Le finalisme contre le mécanisme.        
Le finalisme c’est l’idée  qu’il existe un aboutissement, une fin à l’univers et que tous les phénomènes qui s’y produisent, conduisent inéluctablement vers cette fin.  En ce sens l’idée du finalisme est à priori indissociable de la croyance en un Dieu. Pour prendre un exemple : l’aile a été crée pour le vol.
Cette idée du finalisme s’oppose au principe du mécanisme, pour lequel chaque phénomène possède une cause qui lui est propre et la cause précède forcément le phénomène. Pour reprendre l’exemple précédent on  peut dire que c’est l’aile  qui permet le vol.
Devant l’implacable logique de ce raisonnement, les finalistes suggèrent que la fin est ultime en exécution mais première en intention (« Finis est prima in intentione, ultima in executione » dit Aristote) : si les ailes permettent le vol c’est parce qu’elles ont été conçues pour cela : c’est plus où moins de l’intelligent design… Une idée qui date d’Aristote finalement !

[Platon, à gauche, devise gaiment avec son disciple Aristote ,à droite, dans les couloirs du Lycée - ou école péripatéticienne, qui tire son nom du terme grec peripatein, « se promener ». La légende dit qu'Aristote enseignait au Lycée en se promenant. Tableau: L'Ecole d'Athènes - Raphaël, vers 1510]

D’une façon générale la pensée scientifique se veut rigoureusement mécanistique et cherche donc les causes et les mécanismes de chaque phénomène. Ainsi la théorie de l’évolution exclue en bloc, et elle a raison de le faire toute idée d’un perfectionnement ou de finalisme dans l’évolution.