jeudi 17 février 2011

Une fécondation bien inégale.

« Eh bien pour faire un bébé, il faut déjà un papa et une maman »…  Cette phrase classique est souvent la première étape d’une plus ou moins longue explication que beaucoup de parents donnent à leur enfant. Cette affirmation  se vérifie facilement, et dès l’antiquité on pense qu’il faut obligatoirement un échange de « fluides » entre l’homme et la femme pour donner naissance à un nouvel individu, et même si la vierge marie, « sainte mère de Dieu », vient compliquer le problème, l’affaire semble entendue. Mais la part relative de chaque parent dans la « conception » d’un nouvel individu reste à expliciter… Aujourd’hui, dans un contexte de révision des lois bioéthiques, je vous propose une relecture moderne des concepts ovistes. Commençons par voir de quoi il s’agit.


Ovistes contre animalculistes.
Même si l’importance des deux parents est rapidement perçue, la « théorie de la fécondation » n’est formalisée qu’en 1900 par l’allemand Oskar Hertwig. Entre temps deux camps s’opposent: les animalculistes d’une part, qui pensent que le spermatozoïde contient des êtres miniatures préformés, ou homunculus (voir gravure ci-contre) ; ils n’envisagent l’ovule que comme une chambre de développement. Les ovistes d’autre part, pour qui c’est l’ovule qui primordial pour la procréation, et le sperme ne joue qu’un rôle d’activateur. Et dans certains cas tels que la parthénogénèse il n’est même pas nécessaire ! Cette théorie n’est plus d’actualité aujourd’hui car elle supposait également l’existence d’un individu préformé, à l’intérieur de l’ovule. Mais voyons en quoi la prépondérance de l’ovule dans le développement se révèle pertinente.

samedi 5 février 2011

Les siphonophores sont les plus forts !

Créationnistes et évolutionnistes sont sans doute d’accord sur un point : la nature dans sa beauté révèle à qui sait l’observer, une certaine  logique, une organisation remarquable. Certains y voient l’œuvre de Dieu, d’autre la conséquence d’un ensemble de mécanismes regroupés sous le concept d’évolution.

Tout de même Dieu, c’est plutôt facile comme solution… Si Dieu explique tout, il n’explique rien non plus … « il neige grâce à Dieu », « le président de la république est envoyé par Dieu »… In god we trust,... un peu trop ! J’ai entendu récemment une interview de Michel Onfray le philosophe qui affirme que la religion est une « pathologie mentale » : Savoureux!
Mais, pour le béotien moyen qui observe un siphonophore, il y’a de quoi se poser des questions. Face à une organisation aussi complète et en même temps aussi simple ! Voyons ces créatures remarquables de plus près...