mardi 28 juin 2011

Les lophophorates ou la saga des porteurs de touffes.


Dans ma jeunesse perdue, lorsque mes cochlées auditives étaient encore intactes, et que j’écoutais avec délectation les tirades de mon professeur de biologie animale (JJLR pour les dijonnais), un nom percuta mes oreilles : « lophophorates ». Or à cette époque, pas si lointaine du début des années 2000 passait sur les ondes FM un groupe rock un peu punk nommé lofofora, et dont le nom est selon la biographie officielle est tiré d’un genre de cactus : Lophophora sp. Enfin j’apprends dernièrement qu’un genre d’oiseaux porte également le nom de lophophorus…

Un mot, et 4 groupes différents : zoologiques, botanique, et musical… Avant de les passer en revue, voyons ce que peut bien signifier « lophophora »…


Si toi aussi tu porte un "lophos" rejoins nous !
Comme bien souvent l’étymologie est salutaire et apporte une réponse claire. Le préfixe Lopho- provient du grec ancien λόφος (lofos) et signifie au départ colline mais désigne également la « huppe », ou l’aigrette des oiseaux bref une petite touffe au sommet de la tête, le suffixe –phore est également une racine grecque -φόρος (-foros), provenant de φέρειν (ferein) et signifiant « porter ». Bref les « lophophoriens » sont ceux qui portent haut le « lofos », la huppe, le toupet, la crête… et autres assemblages qui s’y apparentent de près ou de loin.


mercredi 8 juin 2011

Comment mange l’abominable étoile de mer ?

Après l’oursin et sa lanterne d'Aristote, voyons le cas d'un autre échinoderme qui cache bien sa bouche, et bien son jeu: l’étoile de mer animaux de la classe des asteroïdes. Ici la bouche est encore située contre le fond marin mais contrairement aux oursins, pas dents en vue, ce qui n'empêche pas notre "starfish" d'être un sacré prédateur !



A table !
En fait les étoiles de mer sont des opportunistes qui peuvent se nourrir d’à peu près n’importe quoi, il existe des étoiles de mers suspensivores, ou encore dépositivores, s’est à dire absorbant les particules alimentaires en suspension ou déposée sur le fond marin. Mais le plus souvent, les étoiles de mer sont des prédateurs, et ce malgré leur vitesse de déplacement particulièrement lente : 8 cm par minute (à peine plus rapide qu’un escargot)…  Conclusion évidente si le prédateur est lent, les proies sont encore plus lentes, citons par exemples certains vers ou crustacés, d’autres échinodermes, ou enfin et surtout des mollusques bivalves quasi-immobiles tels que la moule. 
Mais comment fait l’étoile de mer pour ouvrir un bivalve barricadé derrière sa coquille quand nous humains "géniaux" nous éprouvons les plus grandes peines du monde à ouvrir une malheureuse huitre les soirs de réveillons…